06/07: Snæfellsnes - Glymur

Publié le par bigfoot

 

Je dors dans la voiture dans un champ à quelques encablures de la plage.

6h00, me voilà parti vers la plage à pinces.

Faut traverser une grande lande, pas de sentier balisé,mais bon la plage est au bout, y a pas de soucis, un peu comme les plages à Saint-Jean de Monts, au bout la mer.

Mer que je vois à 500m. Les premiers pas sont faciles (les derniers le seront encore plus, porté par la frousse). Une sterne me tourne bien autour de la tête très près mais bon, ça va.

J'accélère un peu pour m'éloigner de son nid au plus vite. La tête dans le guidon, j'entends juste le bruit des oiseaux, j'en vois quelques uns dans ma vision périphérique. J'accélère encore, sur la plage ça devrait être plus calme.

Tout à coup, un courant d'air au dessus de ma tête, puis un second (l'impression d'un poids lourd qui te double quand tu fais du vélo). M'arrête, lève la tête. Stupeur! Je ne vois quasiment plus le ciel. Blanc d'oiseaux. Et, à tour de rôle, à me foncer dessus et me passer 10 cm au dessus de la tête.

Limite panique. Je sens presque leur haleine (ils mangent du poisson). Je repars en courant vers la voiture avec de grands moulinets au dessus de la tête pour essayer de les faire reculer. Si un islandais est dans le coin, il doit se fendre la poire.

Ouf. Bon, entre les mosquitos et les piafs, quel pays!  Quand je pense que j'avais lu qu'il n'y avait quasiment pas d'animaux en Islande.

 

Mes randos s'en ressentent depuis quelques jours. Bon, ben on va rouler.

 

Direction le sud et la péninsule de Snaefellsnes. Enfin d'abord vers l'est pour sortir de "la main". J'envisage un temps de prendre le ferry qui relie les fjords à Stykkisholmur. Un sacré raccourci d'au moins 400km. Arrivé au port: 5h d'attente.

Non je peux pas. Faut que je roule même si je sais qu'en temps je vais rien y gagner. Et puis y a que des français en camping-car qui attendent déjà, et j'ai vraiment pas envie de parler en français, surtout avec des conducteurs de camping-car. Pour ça, c'est pas compliqué, il suffit d'aller sur une étape du tour de France.

 

Vroum vroum (muorv muorv plutôt parce que le trajet d'hier à l'envers exactement) jusqu'à Stykkisholmur. Achat d'un rasoir (j'en peux plus depuis 15 jours) et direction la piscine municipale après une visite de la ville, particulièrement active je trouve après mon passage à Patreksfjordur.

<> Dans le hall de la piscine, l'office de tourisme, je glane quelques renseignements auprès de la officeuse (m!!! comment on dit? voila que je perds mon francais au bout de 15 jours, j'aurais dû communiquer avec mes caristes) et dont je tombe sous le charme. Elle est morte de rire avec mon accent qu'elle trouve si agréable (moi pas).

Mais bon vite la piscine, j'en peux plus que ça me gratte de partout et que je pue.

En Islande, la douche est obligatoire avant d'aller dans la piscine, ça me va très bien, je ne suis là que pour ça.

 

Et là, la scène la plus hallucinante de mes vacances. Plus marquante que les moustiques, que la solitude du désert, le blizzard de Viti ou les cascades des Jokulsa.

Je suis en train de me dessaper (ortho???) quand arrive dans le vestiaire un groupe de handicapés moteur très sévères. A peine capables de marcher, certains déformés, de la bave coulant de la bouche. la première fois que je vois des cas aussi graves.

Et nous voilà tous à poil sous la douche en train de nous récurer sous toutes les coutures, plus moi en train de venir à bout de ma barbouze au bout de 4 rasoirs jetables (vraiment pas solide l'inox islandais, sans doute pas habitué aux barbes brunes). Je suis à la fois mal à l'aise et heureux. Heureux d'être en bonne santé, de vivre comme je le veux. Merci papa et maman. Rien d'autre n'a de l'importance. Merde aux questions existentielles. Je vis. Point.

Tellement envie de vivre que je décide d'aller voir mon officeuse à la sortie de mon plouf à la piscine.

Ben, il est trop tard, le bureau est fermé. douche froide à mon euphorie. pour une fois que je m'emballais...

 

Alors on va faire le tour de Snaefellnes...RAS, juste quelques sternes qui me gonflent à nouveau (ma tête doit être mise à prix) et des goélands aussi.

Ok ok, je me casse à Reykjavik.

 

En passant, un arrêt pour Glymur la plus haute cascade du pays, 200m je crois, on va pas manquer ça. Oh la la, ça grimpe sec, un passage à gué après une arche naturelle. La montée est très très jolie. Beaucoup de mouettes dans les falaises. La cascade en elle même n'est pas très impressionnante. Trop loin pour apprécier la hauteur à sa pleine mesure.

Serait peut être temps de dormir, il est 3h du mat. Les journées de 20h, c'est long mais c'est trop cool.


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