25/06: Sellandafjall - Botni

Publié le par bigfoot

Réveil-grand soleil à travers la tente-mais le crépitement de la pluie (???)

 

Ptain!!! c'est les moustiques qui tapent sur la toile.

 

Sortie en étanchéité totale, cagoule, lunettes étanches, gants. Remontage record de la tente et départ dans ce déferlement infernal je vois à peine le jour à travers les lunettes. La parka remontée au maximum, tous les élastiques serrés à fond. C'est fou. Et je suis à 20km de la première maison. Mais hors de question maintenant d'abandonner.

Un tracteur passe, le type doit être mort de rire. Au bout de deux heures enfin, je pense à mon filet anti mouches (il était temps). Net progrès. Que j'ai chaud!!!

Les moustiques, ils sont sortis pour aller à la baloche et voir le feu d'artifice, mais comme il fait jour (ces cons ils font leur fête à une époque où il fait pas nuit), celui ci est annulé. Donc pour passer le temps et faire passer leur frustration du spectacle manqué, ils vont au resto. Et le resto c'est moi, le seul à des km à la ronde (resto français en plus). Inimaginable...à te faire sauter du bord d'une falaise pour leur échapper (heureusement, c'est plat). Obsédant, toutes mes pensées tournées vers eux.

Ils font pas de bruit, ils piquent pas, mais ils tournent autour de la tête par centaines. A devenir dingo. je croise à nouveau mon pote du tracteur. S'arrête. On discute. Son job consiste à mettre de l'engrais sur les champs de lave pour faire pousser de l'herbe et contenir le sable qui ne cesse d'avancer. Il me dit que la piste pour Askja est à 3km.

Là, magnifique rivière mais source de l'enfer (les taches sur les photos jointes ne sont pas dues à la saleté de l'objectif, mais aux mouches qui tourbillonnent autour de moi).

A l'écart de la piste (1km environ), un refuge, tant pis, je fais le détour, besoin de me planquer, il est midi.

refuge de Storaflesja, pas indiqué sur la carte au 1/100000°.

Sympa et bien équipé sauf les centaines de grosses mouches bleues mortes et vivantes (mais qu'est ce que je fous dans ce pays?). Une fois chassées ou tuées, nonobstant le fait qu'on marche sur les cadavres des mouches dans un crissement atroce, je me régale, je mange beaucoup (des réserves dans le refuge, pas bien je sais mais prends du riz et des sachets de thé au gingembre, cas d'urgence après ce stress).

Sur le livre d'or, des récits similaires au mien. des types à vélo, des randonneurs. Tout le monde ébahi par ce déferlement infernal.

 

Me repose un peu et dehors le bruit des bestioles (me rappelle un film où les abeilles attaquent tout le monde). Je sors faire de l'eau dans la rivière. Assailli. Impossible sans le filet et même là limite.

 

Un couple en 4*4 arrive, me demande où on est puis repart en me laissant en plan après ma réponse. Bande de c.... j'espère que vous trouverez pas la piste pour Askja.

 

Faut bien repartir donc go. Je longe cette satanée rivière pendant des km. Ce chemin qui longe les méandres de la rivière (marche 2km pour 1 de gagné).

Et miracle un refuge non indiqué sur la carte (refuge de botni). Superbe, neuf, une qualité irréprochable, vaut tous les 3* du monde. Que je suis bien, dormirai ici, même s'il est encore tôt (17h), moral en forte hausse.Petite mine. Les moustiques m'ont bien déglingué.

Sauf que interrompu par un groupe d'islandais à la retraite venus en 4*4. Pas très sympas, pendant que je dors, ils claquent les portes, crient à tue tête, pas cool, je pense repartir mais ils se calment, donc après avoir fait des provisions d'eau pour demain (4l) et la traversée du désert, je décide de dormir avec eux. Nickel.

Publié dans islande

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