26/11: cabane de Pinara - bergerie de Galghello
Un petit 9°C dans la cabane au réveil. Le feu s'est éteint.
Trop fatigué hier soir pour couper à la hache de gros rondins qui auraient tenu la nuit. D'ailleurs, au bout de cinq minutes d'efforts, tellement habitué au travail manuel intense, j'avais eu des crampes terribles dans la main. Dès que je la fermais comme par exemple sur la poignée de la porte, les doigts se pliaient automatiquement autour de l'objet. Obligé de les réouvrir avec l'autre main. Expérience marrante mais un peu inquiétante.
Bon, et si on ouvrait la porte...
Ma foi... C'est pas mal.
Capu Biancu, dernier gros sommet du massif du Cinto vers l'est.
Plus de douleurs aux jambes, c'est toujours ça de pris. Par contre moralement, c'est moyen. Après la galère pour finir de monter hier soir, je me fais une montagne du franchissement du col de Serra Piana. Je n'ai pas cessé hier soir d'étudier la carte. les courbes de niveau sont très resserrées sur ce versant. Je m'attends à un début de journée très difficile pour basculer côté Niolo.
C'est là bas au fond, 600 mètres plus haut.
![P1030551 [Résolution de l'écran]](http://img.over-blog.com/500x375-ffffff/2/85/67/07/26-11/P1030551--Resolution-de-l-ecran-.JPG)
En effet, je me suis tellement conditionné à être dans le dur que j'y suis dès les premiers mètres. Toujours fatigué, le paysage ne me plait pas des masses après ceux de la Balagne hier et avant hier.
au fond le village d'Asco, sur la droite les premières arêtes du massif de Popolasca.
Certains passages sont vraiment raides, comme prévu.
Je tiens l'extraordinaire vitesse de montée de 200 mètres à l'heure. Pfff, que je suis au plus mal.
Passage au milieu des sorbiers (capu Biancu).
Trois heures pour franchir le col. Nul...
La dent d'Asco
Une pause que ça fait du bien avant le dernier gros ressaut.
Ouf, enfin, ça a été infect ce tronçon.
Et première vue sur l'autre versant (en contre-bas la bergerie de la Menta)
J'avais envie d'un bon break avant de reprendre le chemin mais il fait un vent glacial au col et comme je suis en nage (en tee shirt), je décide de repartir au plus vite après un nouveau point sur la carte.
Maintenant, il est temps de sortir des sentiers balisés. Direction Popolasca via les crêtes. Je compte m'approcher au max de bocca Meria, point de bascule naturel sur la partie sud ouest du massif. Mais vu le temps perdu à la montée ce matin, je n'aurai pas le temps d'aller bien loin.
Longue marche en courbe de niveau, versant Niolo moins accidenté et praticable avec une facilité déconcertante. Il faut juste avoir un pantalon bien costaud qui résiste aux caresses du maquis. Deux trois zones rocheuses à contourner en essayant de ne pas perdre trop d'altitude.
Regard en arrière sur le col de Serra piana et Capu Biancu.
Ca y'est les reliefs tourmentés refont leur apparition, il faut passer au dessus.
Première vue sur le lac de Calacuccia.
J'ai réussi à marcher de niveau, légèrement au-dessus de 1800 mètres et j'arrive à l'extrémité de la crête filant vers l'est. A ce point, il faut remonter un peu pour récupérer une crête filant vers le nord, mais bon, on sait jamais, peut être qu'il y'a un passage qui m'éviterait de remonter.
Ben non, il faut remonter et je le regrette pas. Quelle vue sur les aiguilles de Rundinaia.
La crête redescend mollement jusqu'à un espèce de col non nommé. En bas de la vallée côté est, une bergerie (Galghello, on devine à peine le toit). Je ne me sens pas d'aller plus loin aujourd'hui. Je suis vraiment fatigué et hors du coup.
Sur l'autre versant, la vallée par où je suis monté.
Bof, il est nul mon article... sisi
La bergerie de Galghello.
Cool non? dehors super clean. Pas de déchets, la source à 10 mètres, du bois à gogo pour alimenter la cheminée.
Dedans, beaucoup moins cool. C'est franchement crade, surtout parce qu'il y'a longtemps qu'elle semble inoccupée. Impossible de poser quoi que ce soit sur la table tellement elle est collante. Nécessite un grand wash avant toute action.
Au sol des crottes de souris en quantité, mais surtout des millards de ces insectes appelés chez moi des gendarmes mais je ne suis pas sûr que ce soit leur vrai nom. Enfin bon, ce sont des punaises rouges et noires. Y'en a de partout, c'est immonde, dans les matelas, dans les coins de porte. En voulant ouvrir la fenêtre pour gagner plus de lumière, il en tombe une pluie par terre qui fait fait le meme bruit que si on jetait des graviers contre un mur.
Je suis à la limite de dormir dehors mais bon, y'a quand même une belle cheminée. Un bon coup de balai pour se débarasser du plus gros de la troupe, puis choisir un bon matelas (le moins pire) et bien le secouer dehors. Par dessus lequel je gonfle mon matelas pneumatique.
Il est temps maintenant de songer à se chauffer. Allumage facile.
Enfumage encore plus facile. Il n'y a rien qui sort par la cheminée. Je monte sur le toit pour vérifier s'ils ont pas mis une grosse pierre pour boucher le conduit en cas d'absence prolongée. Ben non, le trou est béant mais toute la fumée reste dans la pièce.
Obligé d'éteindre le feu donc puis de ventiler pour éliminer un max de fumée.
Pendant ce temps là bien sûr, je reste dehors. Quand la pièce est de nouveau respirable, il fait aussi froid dedans que dehors.
C'est alors que je découvre une pierre amovible dans le mur.J'imagine que c'est elle qu'il faut retirer pour améliorer le tirage de la cheminée. J'essaie de la bouger, nouvelle avalanche de punaises.
Basta.
Réchaud et repas dehors puis dodo bien emmitouflé dans le duvet en espérant ne pas rêver à ces sales bestioles cette nuit. J'ai qu'une peur, c'est qu'elles me colonisent toutes mes affaires.
Il fait 8°C quand j'éteins les feux.
![cabanes galghello [Résolution de l'écran]](http://img.over-blog.com/500x307-ffffff/2/85/67/07/26-11/cabanes-galghello--Resolution-de-l-ecran-.jpg)
Trop fatigué hier soir pour couper à la hache de gros rondins qui auraient tenu la nuit. D'ailleurs, au bout de cinq minutes d'efforts, tellement habitué au travail manuel intense, j'avais eu des crampes terribles dans la main. Dès que je la fermais comme par exemple sur la poignée de la porte, les doigts se pliaient automatiquement autour de l'objet. Obligé de les réouvrir avec l'autre main. Expérience marrante mais un peu inquiétante.
Bon, et si on ouvrait la porte...
Ma foi... C'est pas mal.
Capu Biancu, dernier gros sommet du massif du Cinto vers l'est.
C'est là bas au fond, 600 mètres plus haut.
En effet, je me suis tellement conditionné à être dans le dur que j'y suis dès les premiers mètres. Toujours fatigué, le paysage ne me plait pas des masses après ceux de la Balagne hier et avant hier.
au fond le village d'Asco, sur la droite les premières arêtes du massif de Popolasca.
Passage au milieu des sorbiers (capu Biancu).
La dent d'Asco
Maintenant, il est temps de sortir des sentiers balisés. Direction Popolasca via les crêtes. Je compte m'approcher au max de bocca Meria, point de bascule naturel sur la partie sud ouest du massif. Mais vu le temps perdu à la montée ce matin, je n'aurai pas le temps d'aller bien loin.
Longue marche en courbe de niveau, versant Niolo moins accidenté et praticable avec une facilité déconcertante. Il faut juste avoir un pantalon bien costaud qui résiste aux caresses du maquis. Deux trois zones rocheuses à contourner en essayant de ne pas perdre trop d'altitude.
Regard en arrière sur le col de Serra piana et Capu Biancu.
La bergerie de Galghello.
Dedans, beaucoup moins cool. C'est franchement crade, surtout parce qu'il y'a longtemps qu'elle semble inoccupée. Impossible de poser quoi que ce soit sur la table tellement elle est collante. Nécessite un grand wash avant toute action.
Au sol des crottes de souris en quantité, mais surtout des millards de ces insectes appelés chez moi des gendarmes mais je ne suis pas sûr que ce soit leur vrai nom. Enfin bon, ce sont des punaises rouges et noires. Y'en a de partout, c'est immonde, dans les matelas, dans les coins de porte. En voulant ouvrir la fenêtre pour gagner plus de lumière, il en tombe une pluie par terre qui fait fait le meme bruit que si on jetait des graviers contre un mur.
Je suis à la limite de dormir dehors mais bon, y'a quand même une belle cheminée. Un bon coup de balai pour se débarasser du plus gros de la troupe, puis choisir un bon matelas (le moins pire) et bien le secouer dehors. Par dessus lequel je gonfle mon matelas pneumatique.
Il est temps maintenant de songer à se chauffer. Allumage facile.
Obligé d'éteindre le feu donc puis de ventiler pour éliminer un max de fumée.
Pendant ce temps là bien sûr, je reste dehors. Quand la pièce est de nouveau respirable, il fait aussi froid dedans que dehors.
C'est alors que je découvre une pierre amovible dans le mur.J'imagine que c'est elle qu'il faut retirer pour améliorer le tirage de la cheminée. J'essaie de la bouger, nouvelle avalanche de punaises.
Basta.
Réchaud et repas dehors puis dodo bien emmitouflé dans le duvet en espérant ne pas rêver à ces sales bestioles cette nuit. J'ai qu'une peur, c'est qu'elles me colonisent toutes mes affaires.
Il fait 8°C quand j'éteins les feux.
![cabanes galghello [Résolution de l'écran]](http://img.over-blog.com/500x307-ffffff/2/85/67/07/26-11/cabanes-galghello--Resolution-de-l-ecran-.jpg)