30/07: Torfajökull - Strutslaug

Publié le par bigfoot

Le temps a changé ce matin. Beaucoup plus incertain, des brumes recouvrent le Torfajökull que je dois affronter aujourd'hui pour sortir du secteur et basculer vers le sud.

Il m'étonnerait fort qu'il ne pleuve pas avant la fin de la journée.

 

Il faut dire qu'en dehors de mes premières heures de la première journée et d'un gros coup de grésil sous Skerinef, je n'ai pas eu droit à une goutte de pluie.

Et l'Islande sans un gros coup de mauvais temps, ce n'est plus tout à fait l'Islande comme je l'aime. 

Alors bien sûr je préfère prendre les coup de mauvais sur des jours où j'ai pas besoin de visibilité pour ma sécurité ou mon plaisir, style une traversée dans le Sprengisandur. Aujourd'hui, je passe sur le glacier, ce serait un peu mieux de voir où je pose les pieds.

 

On verra bien.

Pour voir d'ailleurs, en attaquant la montée sur la rive droite de la Kaldaklof, Je vois les traces de mes pas sur la crête en face où je me suis retrouvé bloqué il y'a deux jours à côté de la cascade.

Et je comprends bien pourquoi j'ai été bloqué... Mais pourquoi me suis je aventuré dans une telle galère? Par jeu? Il m'arrive de me demander des fois...

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Je ne me lasse pas de voir les fumées du secteur de Hauhverir.

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Je ne connais pas du tout le chemin pour rejoindre le col sous le glacier. A priori, d'après Mika, ça passe en bordure du ravin de la Kaldaklof.

Donc mon idée est de remonter en rive droite de Sauðanef aux pentes herbeuses et aux courbes de niveau plus douces d'après la carte.

L'objectif est d'atteindre le plateau côté à 904m au nord ouest du Torfajökull.

Les pentes apparaissent un peu moins colorée vers l'amont. Ca sent la sortie du pays magique.

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C'est finalement un peu plus compliqué que la carte le laisse présager, non par la difficulté technique ou les passages du vertige mais à cause de profonds vallons affluents qui nécessitent de trouver les bonnes pentes pour les franchir.

En se retournant au fur et à mesure de la montée, les vues sur la Kaldaklof, Hauhverir et Haskerðingur sont de plus en plus belles. Et je vois toujours l'itinéraire débile de ma descente d'il y'a deux jours.

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Par facilité, j'abandonne la bordure du ravin de la Kaldaklof et suivant moutons et pâturages, je me retrouve sur la crête séparant la Kaldaklof de Hnausar, magnifiquement veinée d'ocres et de bleus dans sa partie inférieure.

Dans le prolongement de la crête, Hattver et le chemin de crête qui remonte vers Skalli, à emprunter absolument pour qui veut rejoindre Landmannalaugar.

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La complexité du secteur entre Kaldaklof et Hauhverir prend maintenant toute sa mesure. Ca fait super envie d'y trainer les guêtres mais attention, c'est un coin à y pleurer de désespoir, quand on est bloqué dans les ravins ou les crêtes.

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Rester au bord même du ravin n'est pas possible et oblige de remonter définitivement sur la crête, laquelle commence à se resserrer spectaculairement.

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On voit bien à partir de maintenant la limite de la zone ryolithique. Après le ravin, c'est fini, lequel ravin d'ailleurs commence à devenir un tantinet impressionnant.

La cascade au fond est inattendue, non indiquée sur les cartes. Je vais tenter de m'en approcher, elle est a priori juste en dessous de la dernière zone géothermique du quartier.

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La crête est ici plus rocheuse. On ne s'enfonce plus dans le sable ou la boue comme souvent, ce qui est rassurant.

Au contraire, la roche est pourrie, composée de petites plaques disposées en feuilles qui ont tendance à se décrocher sous les pas. Ce n'est pas en soi dangereux parce que c'est assez plat et large mais ça nécessite quand même une attention un peu plus accrue.

Because si tu pars dans la pente... on n'en parle plus...

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Si vous voyez ce que je veux dire...

Mais bon, tant qu'il y'a des traces de mouton, c'est signe que ça passe.

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Vision rare vue d'ici. Je dois dire que je n'avais jalais vu de photos de cette région sous cet angle là.

C'est là certainement un des ravins les moins courus du Landmannalaugar. Et c'est vrai que ce n'est pas le plus beau. Les couleurs deviennent un peu plus pâles et sur la rive droite que je gravis, on perd la multitude des ravinements si pittoresques et caractéristiques du lieu.

Mais la vue vers le nord reste somptueuse. Au premier plan la crête suivie...

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Ca approche de la fin... Et ce moche plateau terne au fond contrastant avec le ravin.

Et derrière toujours Haskerðingur, Skerinef et la pointe où je me suis retrouvé bloqué l'autre jour.

Haskerðingur parait vraiment simple depuis le plateau. Je pourrais l'envisager d'ici maintenant mais l'envie m'en est passée. J'en aurai fait le tour complet dans quelques heures mais ne l'aurais pas gravi, alors qu'il était un des objectifs de base du voyage.

Faut pas se forcer non plus quand on voyage pour le plaisir et laisser aller les pieds où ils veulent t'amener.

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Au-dessus de la cascade, les dernières fumées... Un champ géothermique plutôt important.

Il faut vraiment que j'en profite, c'est sauf erreur de ma part la dernière zone de fumées que je vois de l'année.

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Rejoindre les fumées n'est pas si simple. La crête est trop effilée à mon goût pour rejoindre le champ directement. Ca m'oblige donc à remonter un petit vallon affluent, trouver un passage pas trop casse gueule pour traverser le torrent (la pierre est glissante dans le lit) juste au-dessus d'une petite cascade d'une dizaine de mètres (que l'on voit sur la photo précédente tout à gauche) puis remonter sur la butte en face où je domine tout le vallon enfumé.

 

Et c'est vraiment super beau. Il 'y a très peu d'eau par contre donc ça glougloutte pas des masses. Le secteur ne brille vraiment que par la taille et les quantités de fumerolles. Ce qui est déjà pas si mal...

C'est même vraiment trop trop bien...

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Je laisse le sac sur la colline puis entame la descente au milieu des fumées. J'adore quand dans un même plan on voit des sites géothermiques distincts.

Ici précisément, je suis sur celui de la Kaldaklof et au loin m'apparait Hauhverir.

Quand entre les deux, t'as l'ensemble des collines orangées du landmannalaugar, je vous dis pas le pied ressenti.

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Je descends vers la cascade sur une pente qui n'est pas si modérée que ça, surtotu que comme souvent dans ces zones, on marche entre sable et boue. 

L'endroit est vierge de toutes traces de pas. Ca ne me plait pas de laisser mes marques de manière durable ici.

C'est génial de se sentir seul sur terre, ça ne l'est pas moins de passer invisible. Ce n'est pas possible ici.

Je pense que ce site est l'un des spots géothermiques les moins vus d'Islande, très long à atteindre même si pas très difficile d'accès.

T'es obligé pour y'accéder de le faire en deux jours, à moins d'être disposé à une journée de plus de 12 heures de marche. Ce qui calme pas mal les ardeurs de grand nombre de mes congénères.

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Pause, sieste couché dans le sable, une petite odeur soufrée me chatouille les narines.

Je n'ai pas envie de quitter la place, j'appréhende un peu ma traversée du torfajökull à venir et encore plus le chemin de l'autre côté à trouver.

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Tout en bas de la zone, on arrive sur une pente complètement aride, vierge comme la tonsure d'un moine, très rouge... Et très meuble. Je la suis pour m'approcher un peu plus de la cascade (les chutes ont un effet magnétique sur moi).

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Le contraste est particulièrement saisissant.

Ici c'est tout rouge. En face les ryolithes sont très claires limites blanches. Le ciel d'un noir inquiétant...

Je me répète encore et encore mais qu'est ce que c'est beau ici.

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La cascade est à quelques mètres maintenant. Les strates colorées sont à l'horizontale, excessivement marquées comme avec une règle ou un pinceau à maquillage.

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C'est un peu plus compliqué pour rejoindre la rivière. Ca m'a l'air jouable mais je n'ai plus envie de pousser plus loin. Donc abandon à 100 mètres du fond du ravin et retour vers le haut et le sac à dos.

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Je n'ai pas été du tout attentif à mon chemin de descente et j'aurais eu bien du mal à retrouver le sac si mes marques de pas n'avaient pas été présentes.

Alors un conseil si jamais vous avez des doutes en quittant le campement ou encore plus difficile en laissant le sac... des doutes, style un brouillard à couper au couteau ou de multiples ravinements identiques... Marquez votre position au gps... C'est un peu ridicule mais je parle en connaissance de cause. Concentré sur un chemin ou des paysages à couper le souffle, j'ai déjà perdu le fil de mon chemin sans m'en rendre compte.

 

Tout de suite dès que je sors du ravin, je me trouve sur un plateau désolé, rapé, ancien socle du glacier en recul.

D'une tristesse... Surtout quand tu sors d'un paysage aussi chamaré que ceux que tu as fréquentés depuis une semaine.

J'en ai pour une petite heure à rejoindre la base du glacier. Pas de déchets morainiques, pas de sables mouvants, tranquille comme tout.

Juste à 1000 mètres, je me caille bien sous un vent forcissant dans cet entonnoir où je me trouve formant un col entre Haskerðingur et Torfajökull.

Au fond la montagne est le point (presque) culminant du Torfajökull à 1175 mètres.

L'idée de base est de passer juste à droite dans le corridor entre cette montagne et l'autre à droite.

En suivanr alors la langue du glacier descendant vers l'est, je rejoindrai Laugarhals, juste à côté de Struslaug, but ultime de la journée.

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Un tout dernier regard sur les ocres et mon fameux Haskerðingur. Tout à gauche la crête où j'ai stoppé il y'a trois jours déjà...

Que de choses vues déjà depuis le départ... Quand je vais faire le bilan, va y'avoir du lourd dans les souvenirs.

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Alors ce Torfajökull...

Plutôt pas grand chose à signaler. Quelques gouttes de pluie dès que je prends pied dessus.

Les classiques excroissances noires, une glace à la consistance d'une peau d'éléphant (enfin, j'imagine, je touche pas souvent des éléphants), pas de pente, zéro crevasse.

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Un intérêt donc pour le moins limité.

La partie ouest se franchit sans strictement aucune difficulté.

Ce qui est par contre très chouette, c'est le contraste entre glace et ryolithes. On voit très bien la Jokulgil et les fumées d'hauhverir.

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Le chemin parcouru depuis le départ...

La traversée à vol d'oiseau doit faire 5-6 km. Cette première partie sa fait complètement sur la glace.

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Par contre, la deuxième partie est un peu plus embêtante.

A une altitude de 1100 mètres, et bien tu te retrouves dans la neige.

Neige fraiche, neige pourrie... Et sous la neige pourrie, peut y'avoir des pièges.

Le glacier est petit, je n'ai pas encore vu la moindre crevasse mais il suffirait d'une, d'une seule faille et mon compte est bon.

Et on ne doit pas marcher seul sur un glacier enneigé, ça craint.

Pour ne rien arranger, le brouillard commence à recouvrir le glacier, annulant mes velléités de monter voir un panorama sur un des sommets émergents.

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Alors je cherche en permanence les signes me permettant de découvrir un indice de danger... le bruit de l'eau sous la glace, ou des failles qui sortiraient plus bas là où la neige a disparu sur ma ligne de traversée.

Mais non rien, en dehors d'une angoisse psychologique.

Je viens de m'inventer une peur.

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Les effets de glace noire juste saupoudrés de neige ajoutent à mon impression de vide et de danger sous mes pieds.

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Je sais au fond de moi que c'est débile, que ça ne risque rien, enfin presque rien... Ce doute, petit doute minime...

J'imagine la moindre petite anfractuosité s'ouvrir un peu plus loin en un moulin géant.

J'appréhende surtout les zones de changement, là où se forment des petits creux avec des petits ruisselts souterrains.

Pas une bédière sur le glacier à franchir, Je traverse le glacier comme un immense névé.

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Forcément en approchant de la bordure du glacier entre les deux petits sommets et donc le resserrement au-dessus de la langue, il commence à se former réellement des petites crevasses (vraiment très petites) mais j'ai la chance aussi d'être sorti de la neige en perdant un petit peu d'altitude.

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Et me voici donc très vite à descendre vers le plateau de Laugarhals. Il m'a finalement suffit de deux petites heures pour traverser.

Je m'amuse dans la descente avec les torrents d'eau de fonte qui courent dans la pente avec des petits barrages, des conduites forcées, de nouvelles confluences. Je m'amuse à jouer au dieu Océan à créer tout un réseau hydraulique, avec lignes de partage des eaux et tout et tout.

Ferdinand de Lesseps et Paul Riquet n'ont qu'à bien se tenir. Je serai bientôt capable de creuser un canal reliant les différents bassins de l'Islande...

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La moraine, sous le glacier, très plate est dégueulasse, très boueuse. En fait le glacier a beaucoup reculé par rapport à la carte.

Pas un brin d'herbe ici, que de la roche et du sable orange gorgé d'eau.

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Je ne m'y  attendais pas du tout mais le torrent naissant de ce glacier est plutôt violent et il faut vraiment que je calcule bien mon itinéraire pour rester en rive droite et ne pas me coincer sur les petites gorges qui se forment dans ce terrain si malléable.

Autre surprise encore plus désagréable. Je ne m'étais pas tellement intéressé à cette partie du chemin en préparant mon voyage au regard des courbes de niveau de la carte. Ca me semblait aisé à passer.

En fait c'est très très pentu, raviné avec des pentes impraticables. 

Il va falloir réfléchir sérieusement pour rejoindre les lacs Holmsarlon 300 mètres plus bas.

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A première vue, l'option la plus simple serait de remonter sur la moraine et plutôt passer par la rive gauche du torrent pour rejoindre le plateau  qui semble ensuite descendre en une pente régulière et raisonnable vers la plaine.

Mais je n'ai pas envie de remonter et opte pour continuer à niveau vers l'ouest en passant au-dessus des nombreux ravins affluents de la rive droite. Zone à la pente modérée mais très désagréable avec des ponts de neige et de lamarche sur des blocs instables.

D'ailleurs, maintenant quand je trie mes photos, je constate que j'en ai pris très peu. C'est le signe que j'ai traversée une zone tendue où j'avais autre chose à faire que d'admirer le paysage.

Alors que je commence à me demander si je ne vais pas être obligé de faire demi tour, remonter sur le glacier ou devoir marcher de trop nombreuses heures pour contourner le secteur, je tombe sur un cairn gigantesque. En regardant en-dessous de moi, je découvre toute une ligne de ces cairns m'amenant plein sud vers mon objectif du soir.

Je me demande quand même comment ça va passer dans le ravin vers lequel le chemin m'amène. Ici, la palagonite domine. Cette roche très tendre provoque toujours des paysages très spectaculaires mais aussi très torturés et donc difficiles à traverser.

D'ailleurs en fait de chemin, il n'existe pas plus d'une trace que l'on perdrait très facilement si ce n'était les cairns réguliers.

Dans le ravin le chemin est assez impressionnant sans devenir trop vertigineux aménageant des vues magnifiques sur les cascades voisines, les lacs et enfin la fameuse et mythique source chaude de Strutslaug, juste à la sortie du ravin.

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Un peu plus bas, je me retourne vers le lacis que je viens de franchir avant de récupérer une crête facile qui descend een pente raide droit sur la source.

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Et enfin Strutslaug, une des sources chaudes les plus connues d'Islande. Une des plus grandes aussi.

Assez fréquentée par les organisateurs de trek dans cette région, il n'y a finalement qu'une seule tente de l'autre côté d'une petite butte à l'abri du vent qui est toujours assez fort.

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Quelques gouttes de pluie commencent à tomber.

L'occupant de la tente est un allemand du nom de Martin qui fait le Strutivegur (le second grand chemin de rando islandais) en solo.

Bien sympa, on convient de se retrouver dans deux heures dans la source après que je sois installé et restauré.

J'hésite un long moment au lieu de bivouac. L'idéal dans mes fantasmes serait sur le petit plateau à quelques mètres de la piscine mais j'appréhende un peu le vent forcissant associé à un terrain un peu trop meuble à mon goût.

Je n'arrive pas après plusieurs minutes à me décider pour un autre endroit. C'est soit trop loin, soit trop pentu, soit trop étroit, soit trop bruyant...

Je reviens donc à l'idée première. J'ai de toutes façons suffisamment de cailloux à dispo pour bien m'arrimer.

A peine la dernière sardine plantée qu'il se met à tomber un déluge faramineux qui ne me laisse même pas le temps de rentrer au sec dans la tente.

En plus de la pluie, le vent couche la fumée de la source sur ma tente. L'humidité est palpable dans la tente. C'est dégueulasse.

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A l'heure convenue, je sors en maillot de bain sous le déluge et le vent, cours cent mètres pour appeler Martin sous sa tente et sprinte en retours dans la source.

Ouahhhhhhhhhh...

Trente degrés, ça va mieux... Chercher une petite anfractuosité d'eau brûlante sortant dans la piscine et y coller les fesses mais pas trop.

Une fois que tu as trouvé la température idéale, surtout ne plus bouger pour éviter de remuer la boue ultra légère qui tapisse le sol.

Et oui, je me rappelle bien de ce côté désagréable de cette source, cette boue gluante, ces algues phosphorescentes et visqueuses.

J'espère que je vais pas choper des amibes. Je fais bien attention à ne pas avaler de la flotte.

La soirée est très agréable avec la compagnie de Martin. Au bout d'une grosse heure de trempette, on décide de regagner chacun nos pénates.

A priori, on ne sera pas sur le même chemin demain, lui restera sur le strutivegur dans les montagnes au dessus du désert de Maelifell.

Pour ma part, je n'ai pa sencore vraiment décidé mais je pense que je passerai le long des lacs pour vaincre un passage où je m'étais planté en 2009 et finir par le désert. On se retrouvera à  Hvanngil demain soir.

 

En début de nuit la pluie cesse et je passe une nuit d'anthologie...

Publié dans islande

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